Ecologie

L'AAPPMA et les milieux aquatiques

L'AAPPMA et la protection des milieux aquatiques

Les associations de pêche disposent d'un agrément de l'Etat pour la protection des milieux aquatiques : Association Agréée pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique.

Nous avons en effet tout intérêt à veiller à la bonne qualité des cours d'eau et plans d'eau qui nous offrent l'opportunité de passer du bon temps à la pêche.

Concrètement, les pêcheurs sont en quelque sorte les sentinelles des milieux aquatiques, en général les premiers usagers à observer un évènement anormal sur ces milieux : nous nous devons de les signaler.

L'AAPPMA le Ver Rouge vous explique quelle démarche adopter

Les atteintes aux milieux aquatiques peuvent être de plusieurs natures :

  • Pollution
  • Tuyau de drainage récent arrivant directement sur le cours d'eau
  • Travaux directement dans le lit du cours d'eau ou sur ses berges
  • Décharges sauvages
  • Travaux sur une zone humide
  • Pompage conséquent en ruisseau

Il faut savoir que tous travaux effectués sur un cours d'eau ou une zone humide induit une démarche règlementaire obligatoire auprès de la Direction Départementale des Territoires et de l'Office Français de la Biodiversité. La protection des milieux aquatiques est devenue une priorité environnementale européenne dont l'objectif en bout de course est l'amélioration de la qualité des eaux dont une partie sera captée pour être potabilisée.

Signaler une atteinte aux milieux aquatiques

Une pollution urgente doit être signalée au plus vite pour remonter à l'origine du sinistre et identifier les responsables.

Deux cas se présentent à vous.

  • S'il paraît urgent d'intervenir : forte pollution ou autre atteinte grave :

1/ Prenez des photos claires sur lesquelles on identifie bien la pollution ou autre anomalie

2/ Localisez parfaitement le site au moyen d'un point GPS

3/ Contactez immédiatement la Police de l'eau (OFB) au 05 65 87 07 31. Contactez également la Fédération de l'Aveyron pour le Pêche et la Protection du Milieu Aquatique au 05.65.68 .41.52. 

  • Si l'atteinte ne semble pas urgente :

1/ Prenez des photos claires

2/ Localisez parfaitement le site au moyen d'un point GPS

3/ Contactez l'AAPPMA via le formulaire ci-dessous. Nous ferons le lien avec la Police de l'eau (Office Français de la Biodiversité) et les autres services en charge de la gestion des cours d'eau (Syndicats de rivière).

Pour aller plus loin

Actuellement le dérèglement climatique accentue les effets des pressions des activités humaines sur les milieux aquatiques :

  • avec moins d'eau les polluants sont plus concentrés
  • avec une augmentation de la fréquence des orages, l'érosion est aggravée et les drains agricoles accentuent l'effet torrentiel des pluies sur les cours d'eau : l'eau monte vite et redescend vite également

Pour que nos cours d'eau continuent de fonctionner correctement, il faut penser la rivière AVEC son bassin versant. Sur le territoire de notre AAPPMA, les ruisseaux sont alimentés par de multiples sources et par les zones humides.

Les zones humides :

Les zones humides agissent comme des éponges qui accumulent l'eau lors des pluies et la restitue lentement tout au long de la saison. Ce sont aussi les dernières zones vertes pour le bétail en période de sècheresse. Il est très important qu'elles soient préservées.

Les joncs attestent de la présence d’eau et généralement d’une zone humide (ici prairie humide)
Les joncs attestent de la présence d’eau et généralement d’une zone humide (ici prairie humide)

Les sources :

ATTENTION ! Avec la sècheresse, la tendance est de vouloir faire des plans d'eau pour stocker de l'eau. Cette démarche est purement contraire à la logique des milieux aquatiques, la multiplication des petits plans d'eau est malheureusement le meilleur moyen d'assécher nos ruisseaux, et sans ruisseaux pas d'eau dans les rivières !

Lorsque la sécheresse sévit comme en 2022, les pluies de l'automne ou de l'hiver vont d'abord mettre du temps à faire couler les sources, qui vont ensuite devoir remplir tous les plans d'eau aménagés, et les ruisseaux devront attendre que les plan d'eau débordent pour enfin couler à nouveau. Durant l'hiver 2022-2023, les ruisseaux ont commencé à couler très tard, entre janvier et février. Or, c'est entre l'automne et l'hiver que la truite fario sauvage a besoin d'eau dans les ruisseaux pour se reproduire…

  • La vigilance sècheresse : la Fédération de pêche prend les devants

La crise de 2022 a mis l'accent sur la gestion des niveaux d'alerte au niveau du département. Cette gestion fait l'objet d'une concertation entre les usagers de l'eau (élus, agriculture, tourisme, industrie, pêche de loisir). La Fédération de l'Aveyron pour le Pêche et la Protection des Milieux Aquatiques prend part aux débats pour défendre les intérêts écologiques des cours d'eau aveyronnais. Dans l'objectif d'être plus efficace, de gagner en cohérence et crédibilité, la Fédération projette de coordonner le réseau de professionnels des milieux aquatiques (techniciens de rivière, agents de l'OFB) dans la collecte des données hydrologiques sur les cours d'eau.

Concrètement, elle vise à mieux surveiller et comprendre les conditions d'écoulement des différents cours d'eau du département, notamment en périodes de sécheresse. Les données récoltées permettront de dresser un bilan de la situation en temps réel, qui pourra servir entre autres lors des comités de gestion de la ressource en eau, mais aussi constituer une base de connaissance sur le long terme pour évaluer l'impact du changement climatique.

Sécheresse sur la rivière Aveyron
Sécheresse sur la rivière Aveyron